Communiqué de presse
Face aux enjeux climatiques, nous avons besoin d’un service public ferroviaire de qualité et public. Nous demandons l’arrêt immédiat de la procédure de discontinuité de Fret SNCF qui aurait pour conséquence de jeter des milliers de camions sur les routes.
Retrouvez le communiqué officiel du Nouveau Front Populaire :
« J’ai quitté le PCF par efficacité révolutionnaire » Maxime Bergonso
Chaque année, plus de 47 000 personnes meurent en France a cause de la pollution de l’air. Nos citoyens perdent 8 mois d’espérance de vie de ce fait. Dans le secteur des transports, qui est l’un des plus émetteurs au monde et en France, il est impératif et urgent de se tourner vers des modes de transports plus doux comme le train. Un train de transport de marchandises émet à minima 14 fois moins de gaz à effets de serre que le nombre de camions nécessaires à transporter la même quantité de marchandises.
Le programme du Nouveau Front Populaire a été conçu pour mener à bien la nécessaire bifurcation écologique et sociale de notre pays, sur un programme de rupture plébiscité par des millions de citoyens dans les urnes: celui-ci comprend l’arrêt immédiat de la procédure de discontinuité de Fret SNCF. Début 2023, Clément Beaune, alors Ministre des Transports, prenait la mortifère décision de céder au privé 30% des contrats de Fret SNCF, 20% de son chiffre d’affaires, 62 locomotives ainsi que d’empêcher l’acteur public de se repositionner sur ses marchés les plus stratégiques pendant 10 ans. Une décision unilatérale, sans consultation des organisations syndicales, sans garantie sur l’absence de sanctions en contrepartie, qui acte la liquidation de fait de l’acteur public historique, pourtant seul capable de relancer le transport de marchandises par train en France.
Le « train des primeurs » en est un exemple iconique: la ligne qui transporte fruits et légumes entre Perpignan et Rungis, plus grand marché alimentaire du monde, est perpétuellement interrompue depuis des années. L’Etat a lancé un second appel à manifestation d’intérêt infructueux pour la reprendre. Nous demandons au président de la République de s’engager publiquement à ce que Fret SNCF, qui est empêchée de se positionner sur l’AMI, puisse continuer à assurer cette liaison essentielle pour nourrir des milliers de personnes. Le transport de ces fruits et légumes se fait par conséquent par camion. Délaisser le fret ferroviaire, c’est jeter des 20 000 camions par an sur nos routes, provoquant plus d’accidents, de nuisances sonores et visuelles, polluant l’air et modifiant l’infrastructure de nos routes à charge du contribuable. Notre pays est pourtant engagé sur une trajectoire de doublement de la part modale du fret ferroviaire d’ici 2030 par la loi climat mais depuis l’ouverture à la concurrence en 2006, tous les indicateurs sont au rouge: baisse de la qualité de l’offre, baisse du tonnage de marchandises transportées par le rail et diminution de près de moitié de la part modale du fret ferroviaire français.
Emmanuel Macron et le camp présidentiel ont perdu les élections législatives. La liquidation de Fret SNCF n’est pas une « affaire courante »; c’est un sujet hautement stratégique pour la souveraineté industrielle du pays, pour le désenclavement des territoires, pour la réduction de nos émissions de gaz à effets de serre et la santé de nos citoyens ainsi que pour le maintien de postes de centaines de cheminots experts du fret. Avec la nomination de Lucie Castets comme Première Ministre du Nouveau Front Populaire, nous proposerons l’abrogation de la loi de 2018 pour faire de la SNCF une entreprise publique 100% unique et intégrée et consacrera une loi pluriannuelle de financement du réseau ferroviaire pour relancer le transport de personnes et de marchandises par le train.