Avec mon camarade député et ancien cheminot Thomas Portes, nous avons reçu à l’Assemblée nationale les 4 grandes forces syndicales du secteur des transports : la CGT Cheminot PSE, Unsa Paris, SUD-Rail PSE. En faisant un point sur l’actualité du secteur ferroviaire, et les prises de positions ahurissantes de l’ancien gouvernement sur le sujet, et notamment le Fret SNCF, nous avons pu échanger entre syndicats, camarades et les différents composants du Nouveau Front Populaire.
Le sujet de la concurrence était bien évidemment au coeur des débats.
Le Fret SNCF est menacé de liquidation, pour être remplacé par deux filiales. De façon autocratique et unilatérale, un plan de discontinuité a été imposé au secteur national. Ce plan déjà bien avancé et qui sera mis en place définitivement au 1er janvier 2025 impose la création de deux entités distinctes, la session de 20% de son activité (30% sont nécessaires dans ce plan), la mise sur le marché de 23 trains dédiés, un appel à une manifestation d’interêt qui s’est avéré infructueux et dans lequel le Fret SNCF est exclu de se positionner… le fret et le transport ferroviaire se retrouvent complètement abandonnés.
Dans l’enquête parlementaire de mes collègues députés du groupe GDR, sur la Libéralisation du fret ferroviaire, et son impact sur l’avenir, 28 revendications ont été établies. La 27ème est primordiale : l’établissement d’un moratoire. Ce n’est pas suffisant, mais ce dispositif a la vertu de ralentir le processus de casse, et remettre en exergue les processus de recrutement. La volonté de Macron, de son équipe et de sa politique est simple : liquider l’outil public. Dernier exemple en date, l’abandon du flux Perpignan-Rungis. Permettant le transport de marchandise fraîches, ce train qui circulait 1 fois par jour soulageait les routes françaises de 20 000 à 30 000 camions par ans. La décision de liquider cet outil est une honte pour le service public, ainsi que pour les ouvriers du secteur et pour l’environnement !
Le fret SNCF fait écho à différentes luttes : la réindustrialisation, le maillage ferroviaire, l’isolement des territoires ruraux, le plein emploi, l’environnement… Pour résoudre et évoluer sur ces questions, avec les camarades et amis concernés, nous souhaitons :
- Instaurer un moratoire : valoriser les atouts du Fret SNCF, l’enjeu de liquider le Fret ou pas ;
- Interpeller les élus européens des différentes forces du Nouveau Front Populaire et imposer l’arrêt du plan discontinuité (faire plier Bruxelles !!) ;
- Demander le repositionement du Fret SNCF, pas dans les 10 ans mais maintenant, dans le cadre entre autres de l’AMI Perpignan-Rungis ;
- Interpeller et demander des comptes au ministre des transports et le directeur de la SNCF Monsieur Farandou.
Alors on ne lâche rien, le combat politique se fait dans l’hémicycle comme dans la rue !! On reste ensemble et connectés pour les suite des événements