Alors que Macron déclare vouloir planter 1 milliard d’arbres d’ici 2032 (chiffre hautement symbolique mais sorti de nul part et d’absolument aucune utilité !), les forêts sont décimées par les capitalistes français, les arbres endémiques arrachés pour exploiter la forêt comme n’importe quel autre marché avec comme seul objectif : faire du fric.
La forêt n’est pas un modèle agricole, et ne doit pas être rentable.
Le service forestier ne peut pas être rattaché au ministère de l’agriculture, et doit avoir son secrétaire d’état dédié, à minima. Il faut que la gestion de la forêt soit rattachée au ministère de l’environnement ! Aujourd’hui, le capitalisme effréné ruine et abîme nos forêts françaises. Les arbres plantés en monoculture sont fortement contaminés par des maladies graves, le puits de carbone -vital pour notre biodiversité et notre écosystème- disparaît, et les forêts brûlent, chaque été !
PLF 2025 : 0€ de crédits pour lutter contre les incendies
Le budget alloué à la lutte contre les incendies est voué à disparaître avec le gouvernement Barnier ! Alors que plus de la moitié des départements français sont en vigilance incendie chaque été. Pourtant, des solutions existent ! Avec l’association Canopée, nous avons établi une autre solution pour les forêts, promesse d’emplois et de vie. Il est possible d’exploiter une forêt sans la ruiner, sans faire de coupe rase si mauvaise pour l’écosystème forestier.
Non au travail forestier de masse !
Couper les arbres qui prennent de la place et de la lumière, et les mettre sur le marché permet de sortir tous les 6 ou 7 ans à peu près 15 % du volume du bois. Au bout de 35 ans, cette gestion forestière est aussi rentable qu’une coupe rase au tout début, sans compter que la forêt reste intacte, et en bonne santé. Cette technique, contrairement à celle de la coupe rase, nécessite des emplois, avec des agents formés. Le travail de garde forestier (ou gestionnaire dans les forêts privées, 75 % des forêts françaises) récupère ses lettres de noblesse : calculs, prévisions, feuille de route, études de terrain… Le travail qu’une coupe rase fournit est aliénant. Il faut tout dégommer sans réfléchir, et replanter une seule essence au cordeau. Il y a eu 50 suicides depuis 2005 à l’ONF.
Cette gestion de la forêt garantit aussi du travail pour les scieries, gros bassins d’emplois qui disparait progressivement. On est passé de 15 000 petites scieries familiales en 1980 à 1 500. Les grosses entreprises de bois ont des machines d’usine très peu maniables, faites pour travailler avec des arbres tout droit et tous de la même taille, idéalement du résineux. Ce qu’il se passe, c’est qu’on adapte la forêt aux machines. Dans les petites entreprises familiales, les machines sont plus maniables et peuvent prendre en charge des arbres plus vieux, plus biscornus. Mais ce sont des PME vouées à disparaître.
Nos chênes, coupés en France et exportés en Asie, sont très primés. En Chine, la coupe de chêne, arbre noble et lent à pousser, est protégée. La Russie a aussi encadré la coupe de ses chênes, il ne reste que l’Europe, et surtout la France pour subvenir aux besoins russes et asiatiques, mobilier, parquet… au détriment de nos paysages, notre économie, notre survie. Car le bois planté à la place des chênes, résineux type Douglas a une moindre valeur économique, et capte moins de CO2 que d’autres types d’arbres plus européens. Mais bon, c’est plus pratique à travailler et rapidement rentable…
D’autres solutions existent et notamment celle d’une sylviculture mélangée à couvert continu et des aides correctement fléchées et contrôlées.
Une conférence de presse a été organisée avec l’association Canopée forêts vivantes, et des acteurs de la filières comme Etienne Roger et Patrice Martin, Secrétaire Général du SNUPFEN, le syndicat majoritaire de l’Office National des Forêts.
Avec des collègues députés du NFP mais pas seulement, nous allons déposer une proposition de loi, sur le sujet forestier, dans le sillage du travail de Catherine Couturier, ancienne députée insoumise de la Creuse : Chantal Jourdan, députée PS de l’Orne, Anne-Cécile Violland, députée Horizons de la Haute Savoie, Hubert Ott, député MoDem du Haut-Rhin et Marie Pochon, députée E&S de la Drôme.