La préfecture de l’Essonne accumule actuellement plus de 10 000 dossiers en attente de traitement, avec des retards pouvant dépasser deux ans. Cette situation plonge des milliers de personnes dans une précarité administrative et sociale insupportable, entravant leur accès à l’emploi, au logement, aux soins et à l’éducation. Ces retards sont le résultat d’un manque criant de moyens humains et financiers alloués aux services préfectoraux, ainsi que d’une dématérialisation des procédures qui, loin de simplifier les démarches, les complexifie davantage pour les usagers.
Parallèlement à ces retards, la préfecture de l’Essonne multiplie les OQTF à l’encontre de jeunes lycéens parfaitement intégrés. Pas moins de 3 élèves se voient sous le coup d’une OQTF, véritable frayeur allant à l’encontre de leur vie étudiante. Des élèves tels qu’Abdoul du lycée Brassens à Évry-Courcouronnes, Celestino du lycée Pagnol à Athis-Mons ou encore Madani du lycée Alexandre-Denis à Cerny se voient menacés d’expulsion en pleine année scolaire, alors qu’ils poursuivent leurs études avec sérieux et ambition.
Brutales et déshumanisantes, ces mesures bafouent le droit à l’éducation et compromettent l’avenir de ces jeunes. Ces décisions sont non seulement injustes, mais elles brisent des parcours d’intégration exemplaires.
Je soutiens pleinement les mobilisations citoyennes et les actions des collectifs tels que le Collectif Exilé·es 91, la FSU 91, la CGT Éducation 91 et le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF), qui dénoncent ces pratiques inacceptables et exigent une réforme en profondeur de la politique migratoire. Il est impératif de mettre fin à la « fabrique de sans-papiers » et de garantir un accueil digne, humain et respectueux des droits fondamentaux pour toutes et tous.
J’appelle la préfecture de l’Essonne à prendre ses responsabilités en accélérant le traitement des dossiers en attente, en mettant un terme aux OQTF injustifiées et en instaurant un dialogue constructif avec les associations et les élus locaux. Il en va de la cohésion sociale et des valeurs républicaines de notre département.
