Aujourd’hui, à l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, il est temps de dire les choses clairement : le harcèlement scolaire est un fléau systémique, et les demi-mesures du gouvernement ne suffisent plus.
Selon un récent sondage, un tiers des parents ou grands-parents affirment qu’un enfant de leur entourage a déjà été victime de harcèlement. Ces situations sont trop souvent invisibles : dans plus d’un cas sur deux, l’enfant n’en parle à personne, et dans deux tiers des cas, le harcèlement dure plusieurs semaines. C’est un enfer silencieux.
Le harcèlement prend des formes diverses : insultes, moqueries, menaces, mais aussi pressions psychologiques, exclusion, rumeurs, silence imposé, cyberviolence (14 %) ou agressions physiques (23 %).
Et les conséquences sont dévastatrices : anxiété chez un enfant sur deux, perte de confiance, troubles du sommeil, décrochage scolaire, symptômes dépressifs… C’est toute une jeunesse qui est abîmée.
Le gouvernement se défausse, les moyens manquent
La Macronie s’est contentée de mesures symboliques : interdiction du téléphone au collège, uniformes, création d’un délit pénal… Mais rien sur les moyens humains, rien sur le quotidien. On ne lutte pas contre le harcèlement avec des effets d’annonce.
En réalité, la médecine scolaire est en déshérence :
- 1 médecin pour 13 000 élèves,
- 1 infirmier·e pour 1 300 élèves,
- 1 psy pour 1 500 élèves.
Et les chiffres sont alarmants : entre 2018 et 2023, le ministère n’a pourvu que 44 % des postes de médecins scolaires ouverts. On remplace le service public par des contrats précaires : 40 % des psychologues scolaires sont aujourd’hui contractuels.
Les filles et les élèves LGBTQIA+ en première ligne
Être une fille augmente de 65 % le risque de subir des violences psychologiques, et de 57 % celui des violences sexuelles. Les élèves LGBT+ sont deux fois plus exposé·es aux violences à haute intensité. Lutter contre le harcèlement scolaire, c’est aussi mener un combat féministe et contre les LGBTphobies.
Nos solutions sont prêtes
À La France insoumise, nous avons des propositions claires :
- Un vrai plan de lutte contre le harcèlement scolaire, avec des formations systématiques pour les personnels et des temps de sensibilisation pour les élèves.
- Le recrutement de 6 000 médecins, infirmier·es, psychologues scolaires et assistant·es sociaux, pour permettre à chaque enfant une visite médicale annuelle.
- Le recrutement de 8 000 CPE, avec au moins un·e CPE par établissement, et deux en éducation prioritaire.
- Des conditions de travail et de rémunération dignes pour les personnels éducatifs et médicaux.
Ce combat est une priorité. Protéger nos enfants, c’est investir dans l’avenir.
C’est possible, c’est urgent, et c’est notre devoir !



