Le calme avant la tempête…

Après une année à fond les gamelles, l’heure est venue de poser quelques jours mes valises dans le fin fond du Morvan. Une coupure bienvenue, histoire de recharger les batteries pour une rentrée qui s’annonce… brûlante.

Les annonces de Bayrou sur son projet de budget sont tout simplement abominables. D’une violence inouïe, surtout envers les plus précaires. Encore une fois, ce sont les mêmes qui trinquent, pendant que le grand capital est soigneusement épargné.

On a eu droit à la même rengaine : faire des économies. Pourquoi ? À cause d’une dette soi-disant incontrôlable. Résultat :

  • une année blanche, où les prestations sociales ne seront pas indexées sur l’inflation en 2026 ;
  • la suppression de deux jours fériés ;
  • un « effort » demandé aux personnes atteintes d’affections de longue durée ;
  • une nouvelle offensive sur les arrêts maladie dits « injustifiés » ;
  • et bien sûr, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois.

Toujours les mêmes recettes. Toujours les mêmes qui payent. Toujours les plus riches qui passent entre les gouttes.

Le problème n’est pas le coût du travail, mais la baisse des recettes, orchestrée par des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises. Et pendant que l’État se serre la ceinture sur les plus fragiles, les très hauts revenus et les superprofits ne contribueraient qu’à hauteur de 4 milliards, soit seulement 10 % des économies annoncées, bien moins que l’année précédente.

La vérité, c’est que la contribution des plus riches est en recul, alors qu’ils sont les plus en capacité de contribuer. Loin de la “justice” fiscale annoncée.

➡️ Rien sur la fraude fiscale.
➡️ Rien sur la taxe Zucman pourtant votée.
➡️ Rien sur le partage de la richesse.

En face, on nous annonce une énième réforme de l’assurance chômage, une chasse accrue à la fraude sociale, et la casse accélérée des services publics.

Pendant ce temps, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté explose. Ce n’est pas un hasard. C’est le résultat d’un choix politique clair : s’attaquer aux plus précaires pour préserver les profits des actionnaires.

Mais d’autres solutions existent. Nous les avons défendues lors du dernier budget. Nous les défendrons encore. Mais nous savons que Bayrou et son gouvernement refuseront toute bifurcation. Alors, la censure sera notre réponse. Et nous l’assumerons pleinement.

J’ai été nommé rapporteur du programme “Transports” dans le budget 2026. Une responsabilité que je prends à bras-le-corps. Je serai en première ligne face à cette austérité injuste, pour défendre des investissements massifs dans le ferroviaire et les transports publics, pour l’égalité d’accès, pour le climat, pour les territoires.

L’été est là, et c’est bien normal de décrocher un peu. Mais il faudra être prêts. Prêts à agir. Prêts à faire entendre que ce gouvernement, en plus d’être illégitime, ne nous tondra pas sans résistance.

Bonnes vacances à toutes et tous. Et à la rentrée, on tient la tranchée. ✊