Aujourd’hui nous a été présenté le rapport des auditions menées depuis six mois sur l’adaptation des territoires au changement climatique, dont j’ai été vice-président.
Ce rapport, fruit d’un travail sérieux et transpartisan, contient 100 propositions concrètes : législatives, réglementaires, budgétaires. Toutes visent un seul objectif : permettre aux territoires de faire face à des phénomènes climatiques de plus en plus violents et fréquents. Sécheresses, inondations, vagues de chaleur, retrait des côtes… nous n’avons plus le luxe d’attendre.
Mais alors que ce rapport met l’accent sur l’urgence d’agir, le gouvernement choisit, lui, de reculer.
Dès le mois de juillet, MaPrimeRénov’ — principale aide publique à la rénovation thermique — sera gelée. Une décision catastrophique pour des millions de ménages et un signal désastreux envoyé à toutes celles et ceux qui veulent adapter leur logement, protéger leur santé et réduire leurs factures.
Cette décision n’est pas isolée : MaPrimeRénov’ avait déjà été amputée de 2 milliards d’euros en 2024, puis d’un milliard en 2025. Résultat : des chantiers bloqués, des entreprises menacées, des communes en panne, et une précarité énergétique toujours plus meurtrière. Pendant que le climat s’emballe, l’État se retire.
L’adaptation, ce n’est pas une option. C’est une obligation. Et cela suppose de donner aux territoires et aux habitants les moyens d’agir.
À l’heure où nous avons besoin de planification, de financement, d’une vraie stratégie de long terme, le gouvernement Macron continue de gérer l’urgence écologique à la petite semaine — avec des ciseaux dans une main et une calculette dans l’autre.
Alors oui, ce rapport est précieux. Mais tant que les actes ne suivront pas les constats, nous continuerons de foncer droit dans le mur.