François Bayrou a surpris son monde en annonçant une session extraordinaire du Parlement pour un vote de confiance. À la clé : un projet de budget qui prévoit près de 45 milliards d’euros d’économies… portées, une fois encore, sur le dos des salarié·es, des malades, des chômeurs, des plus précaires. Et toujours pas un mot sur les plus riches.
Certains ont voulu y voir une posture courageuse, une volonté de clarté. En réalité, rien de spontané, rien d’improvisé. Deux jours avant cette annonce, Bayrou rencontrait Emmanuel Macron. Ce calendrier n’est pas neutre : le 8 septembre, veille de la mobilisation du 10 septembre, sert à tenter de couper l’herbe sous le pied à la contestation sociale qui monte partout dans le pays.
Ce que le gouvernement prépare, ce n’est pas une politique de rupture, mais une continuité brutale.
Une austérité maquillée, une nouvelle dose d’hypocrisie budgétaire, et une opération de communication pour sauver un pouvoir affaibli.
Depuis l’annonce, les médias agitent l’épouvantail : “moi ou le chaos”, comme si nous n’avions pas déjà les deux ! Carte Vitale en danger, fonction publique sous pression, services publics dépecés…
Macron reste le véritable architecte de ce désastre, et Bayrou n’en est que l’exécutant zélé. Sa trajectoire récente le prouve : il a soutenu la retraite à 64 ans, la loi immigration, les coupes budgétaires successives.
Alors non, je ne voterai pas la confiance à François Bayrou.
Parce que ce n’est pas une affaire de personnes : c’est une affaire de politique. Et ce qui est proposé, c’est toujours la même chose :
- Des cadeaux aux plus riches,
- Des coupes dans les droits sociaux,
- L’abandon des territoires,
- Le démantèlement de la démocratie sociale.
On veut nous faire croire à un cap nouveau, mais il n’y a aucun changement de cap, seulement un changement de façade !
À celles et ceux qui parlent aujourd’hui de compromis et de responsabilité, rappelons qu’ils ont usé et abusé du 49.3, méprisé les mobilisations, et mené la France à l’impasse. Le désastre, c’est le leur ; le champ de ruines, le résultat de leurs politiques. Nous n’avons pas à en assumer les conséquences. Et nous ne nous laisserons pas tondre.
Rendez-vous le 10 septembre, bloquons tout !