Les députés du Nouveau Front Populaire de l’Essonne, à la rencontre de Pascale Coq, inspectrice d’académie du 91. Avec Farida Amrani, Steevy Gustave, Claire LeJeune, Julie Ozenne, et Antoine Léaument.
La rentrée scolaire dans tout le département se passe extrêmement mal pour tous les élèves sans affectation.
Les élèves de filières technologiques sont maltraités par le système éducatif : les profs manquent et les élèves ne sont pas là. Dans chaque degré les classes sont surchargées : 32 élèves en maternelle, 36 en première STMG, les heures d’AESH ne sont pas effectuées … Face à cette situation qui met en difficulté les élèves comme les professeurs et les accompagnants, l’Académie doit être à la hauteur. Le problème des rixes a été soulevé, et une réunion d’urgence doit être organisée, entre Education Nationale et ministre de l’Intérieur.
Concernant les affectations, il reste actuellement 150 élèves sans aucune solution scolaire. Et encore, ce sont les chiffres de la DSDEN, je crains qu’ils ne représentent pas la situation dans sa globalité.
La directrice nous a annoncé qu’à la mi-juillet, 616 élèves n’étaient pas affectés… La rentrée s’est faite il y a 3 semaines, avoir un chiffre aussi élevé est complètement ahurissant. Nous parlons de fermetures de classe, de professeurs manquants et de filières surchargées. Les élèves sont abandonnés par les établissements, qui les renvoient vers l’académie sans aucune autre nouvelle.
Le manque d’anticipation de la part du département et de la région concernant le
nombre d’établissements est évident et révoltant.
L’éducation nationale fait face depuis de trop nombreuses années à une pénurie d’enseignants, mais pas que… les AESH, les accompagnants manquent cruellement. La directrice nous a indiqué travailler à « inventer » des solutions pour les élèves qui n’auront absolument aucune affectation, en évoquant le SNU… Il n’y a donc aucune pédagogie prévue pour les oubliés du système scolaire, en revanche l’armée est disponible, chercher l’erreur !
Une réunion est prévue en mai, afin que l’on puisse obtenir un suivi de leur travail : chiffres, prévisions, effectifs… La directrice a assuré que les choses iraient mieux d’ici deux ans. Nous en doutons fortement, d’autant plus quand on voit les difficultés croissantes que ce soit en termes de places comme en termes de moyen RH. Une proposition de loi a été déposée par la députée de la première circonscription de l’Essonne, Farida Amrani (dont nous sommes tous co-signataires) portant sur l’obligation d’affecter les enfants, pour qu’ils puissent avoir accès à l’éducation, tous et toutes.
Au sujet des violences, qui minent nos quartiers, et provoquent la mort de nos concitoyens, un plan anti-rixe a été mis en place. Ce projet prévoit de former les enseignants sur ces sujets, de sensibiliser aussi les animateurs, et d’organiser des activités inter-quartier, permettant aux jeunes de se connaître et de cesser ces rivalités. Ce sont 13 médiateurs payés par le département qui interviennent auprès des jeunes. Leurs contrats ont été renouvelés cette année, espérons que cela se pérennise…
Nous, députés du département de l’Essonne, exigeons la mise en place d’un comité de pilotage entre les services du ministère de l’Intérieur et de l’Éducation nationale.
Nous allons prendre attache avec la Préfète de l’Essonne afin d’avoir plus d’éléments sur ce plan anti-rixe. Les violences se déroulent rarement au sein de l’établissement, c’est donc le ministère de l’Intérieur qui est concerné. Aussi, un nouveau suivi a été mis en place concernant le harcèlement ainsi que leur suivi. Dorénavant c’est l’élève auteur de violences qui est déplacé d’établissement. Encore faut-il des moyens, et des affectations possibles.
Concernant les détails chiffrés, que Madame Coq était dans l’impossibilité de nous fournir, un document nous parvenant de son cabinet va nous être fourni.
Soyez convaincus que je souhaite mettre mon énergie à trouver des solutions pérennes dans l’intérêt de nos enfants. Une solution politique doit être trouvée pour améliorer le quotidien des élèves, comme des accompagnateurs et des professeurs. C’est pour cette raison que je souhaite continuer à traiter ce sujet avec vous, les principaux concernés et experts du terrain, avec les administrateurs et vos responsables hiérarchiques, mais aussi avec les autres députés du département.
Aussi, j’ai proposé un temps d’échange le lundi 14 octobre à 18h en visioconférence aux organisations de parents d’élèves afin de dresser ensemble un état des lieux de la situation.