La grève, c’est le 49.3 des travailleur.euses !

Aujourd’hui s’ouvre une semaine de grève des transports publics.

Une semaine noire pour les salarié.es de ces entreprises, qui voient leurs conditions de travail se dégrader depuis des années. Le ministre des transports déclaré que les revendications des cheminots n’étaient « pas légitimes », avant de rétropédaler quelques jours plus tard. Sans doute, venait-il enfin de prendre connaissance du dossier…? Mais il a récidivé, en expliquant qu’il n’y aurait pas grève le 8 mai car payés double les jours fériés ! C’est faux, et le ministre doit s’excuser. C’est une provocation, une insulte à la dignité de celles et ceux qui font rouler ce pays. Non, cette grève n’est pas un caprice, c’est le cri d’alerte de cheminots à bout ; et d’une demande de juste reconnaissance du travail effectué avec toute les contraintes que cela engendre. Des contraintes professionnelles et familiales très importantes qui épuisent les corps et les esprits. Les cheminots ont des revendications simples, et accessibles.

Ils demandent une augmentation salariale, à la hauteur d’une charge de travail qui explose et qu’on cesse de leur pourrir la vie avec des plannings intenables, des modifications de service incessantes et des repos notifiés au dernier moment. En guise de négociation, des rencontres sont prévues seulement en juin. C’est trop peu. C’est trop tard. Et c’est en dessous de tout. Dans le même temps, une conférence de financement se tient : nous demandons une réelle planification pour le ferroviaire avec des investissements à la hauteur des besoins humains et écologiques. Il y a urgence ! Et en attendant, que fait le gouvernement ? Il stigmatise pour mieux attaquer notre droit fondamental : le droit de grève. Faire grève ce n’est jamais par plaisir et s’imaginer, un seul instant, que les cheminots le font sans mesurer les conséquences, notamment pour les usagers, c’est bien mal connaitre ce corps de métier. Non, le droit de grève n’est pas une anomalie à corriger. Il est le 49.3 de celles et ceux que vous n’écoutez plus. C’est le garde-fou contre une vision libérale, celle du tout privé, du tout rentable.

La grève permet d’obtenir la dignité et de vraies avancées sociales. Il n’y a aucune avancée sociale sans lutte des classes !