Réunion publique : nos services publics, un bien commun à préserver !

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Vendredi 6 décembre au soir, dans la salle de l’Orangerie de la Grange au Bois à Yerres, j’ai eu le plaisir d’organiser ma première réunion publique en tant que député. Le thème était fondamental, dans mon parcours personnel comme politique : “La fonction publique, un bien commun : quel coût pour quelle valeur ?”.

Merci aux 170 citoyens, agents publics et militants qui se sont réunis pour écouter les intervenants, et débattre de l’avenir de nos services publics ! Nos invités, tous engagés sur le terrain en tant que fonctionnaires ou militants, ont mis en lumière les défis auxquels font face nos différents services publics :

  • Johanna Gaston (FO Enseignement) a montré comment les réformes successives fragilisent l’éducation publique, en portant atteinte aux conditions de travail des enseignants et à la qualité de l’enseignement.
  • François Livartowski (Fonction publique territoriale) a expliqué comment les collectivités locales, souvent en première ligne, peinent à répondre aux besoins des citoyens face au manque de moyens et à la délégation des compétences par l’État.
  • Philippe Juraver (Conseiller régional Île-de-France) a dénoncé les conséquences des coupes budgétaires sur les transports publics, affectant à la fois les usagers et les agents.
  • Stéphanie Lepera (CGT SDIS) a mis en avant les enjeux critiques pour les services d’urgence, déjà en tension et confrontés à des crises de plus en plus fréquentes.

Notre constat était unanime : protéger la fonction publique, c’est protéger la république

La mise en danger de nos services publiques par le libéralisme de notre classe dirigeante, est criminelle. La fonction publique est bien plus qu’un ensemble de métiers, c’est un bien commun essentiel à la cohésion de notre société. Et pourtant, le désengagement de l’État se fait sentir avec une force inédite !

Des baisses budgétaires qui asphyxient : la diminution de 5 milliards d’euros dans le Projet de Loi de Finances 2025 vient aggraver une situation déjà critique. Ces restrictions budgétaires touchent directement les moyens des services publics, des écoles aux hôpitaux en passant par les transports et les secours.

Des agents publics sous tension : confrontés à des conditions de travail qui se dégradent, de nombreux agents expriment une véritable perte de sens. Le manque de reconnaissance (l’humiliation médiatique et gouvernementale), les salaires stagnants et l’absence de perspectives d’évolution exacerbent la crise d’attractivité de la fonction publique.

Un impact direct sur les citoyens : les effets de ces politiques austéritaires ne se limitent pas aux agents. Ce sont les usagers qui paient le prix fort : des classes surchargées, des délais de soin qui s’allongent, des transports publics moins fiables et des services de proximité réduits au strict minimum.

Les réformes successives, marquées par une logique libérale de privatisation et de réduction des dépenses publiques, ont également pour conséquence de fragiliser le lien de confiance entre l’État et ses citoyens. Cette logique court-termiste menace directement l’idée même de service public comme moteur de justice sociale et de cohésion républicaine.

Face à ces défis, la mobilisation est essentielle.

Il en va de la sauvegarde de nos valeurs fondamentales : l’égalité d’accès aux droits, la solidarité intergénérationnelle et la continuité des services essentiels. En défendant la fonction publique, nous défendons un modèle de société qui place l’intérêt général avant les logiques marchandes. La défense de la fonction publique est l’affaire de tous. Au delà des clivages et des intêrets politiques, nous devons préserver un modèle qui met l’intérêt général au cœur des politiques publiques.

Merci à toutes celles et ceux qui étaient présents, aux intervenants pour leurs analyses précieuses, et aux citoyens engagés pour leurs questions et propositions. Ensemble, nous continuerons à défendre une fonction publique forte, moderne et accessible à tous.