Alors que les inégalités explosent, que les quartiers populaires sont laissés pour compte, et que les enseignant·es tirent la sonnette d’alarme, l’Éducation nationale poursuit sa fuite en avant austéritaire.
Dans la 8ᵉ circonscription de l’Essonne, la rentrée 2025 s’annonce terrible : au moins 15 classes vont fermer, dont 10 dans le primaire et 6 dans le secondaire. Le tout dans un contexte d’effectifs en hausse, de bâtiments dégradés et de moyens humains toujours plus limités.
Des classes fermées, des écoles saturées
Dans le primaire, les écoles suivantes sont concernées par des fermetures annoncées :
- Brunoy : écoles du Chêne et de la Vigne des Champs
- Vigneux-sur-Seine : Yves Duteil, Sonia Delaunay, Romain Rolland
- Crosne : Georges Brassens
- Yerres : Grands Godeaux, Pierre Brossolette, Simone Veil
- Montgeron : Ferdinand Buisson
Dans le secondaire, ce sont 47 heures de cours supprimées dans les collèges, alors que 87 élèves supplémentaires sont attendus à la rentrée. Cette politique est une aberration : on ferme des classes alors que les effectifs augmentent, et que les conditions d’enseignement sont déjà dégradées.
Des bâtiments vétustes, une école abandonnée
En Île-de-France, 1 lycée sur 3 est en souffrance. À Yerres, à Vigneux, comme ailleurs, les équipes font face à des ascenseurs condamnés, des fuites d’eau, des plafonds moisis. Pourtant, pendant ce temps, le lycée privé Stanislas à Paris touche 1,3 million d’euros de subventions publiques, dont près de 500 000 € de la Région Île-de-France présidée par Valérie Pécresse. Deux poids, deux mesures.
Une crise sans précédent dans le métier
Gel du point d’indice, absence de revalorisation réelle, surcharge administrative, perte de sens : le métier d’enseignant est en crise profonde. En 10 ans, les démissions ont augmenté de 311 %. La précarité se généralise, avec une explosion du nombre de contractuel·les.
Face à cela, le gouvernement continue d’imposer aux enseignants la logique du privé : autonomie forcée des établissements, injonctions de performance, contrôle permanent, fichage, contenus dictés par des lobbys… et toujours moins de liberté pédagogique.

Ce que nous défendons : une école gratuite, laïque et ambitieuse
Face au chaos néolibéral, nous portons une autre vision de l’école. Une école pour l’émancipation, pour l’égalité, pour l’avenir. Une école du peuple, et pour le peuple. Nous voulons :
- Pas plus de 19 élèves par classe
- Un plan d’urgence pour la rénovation des écoles
- La gratuité totale : cantine bio et locale, transports scolaires, fournitures, sorties, université
- L’abrogation de Parcoursup et un droit au master garanti
- Le retour du Bac national, unifié, reconnu, émancipateur
- Une revalorisation salariale immédiate pour les personnels
- L’arrêt des fermetures de classes, des suppressions de postes, et des logiques comptables
L’école doit redevenir le cœur battant de la République
À l’heure de la crise écologique, des tensions sociales, des inégalités, l’école doit être le lieu où l’on apprend à coopérer, à penser ensemble, à construire un avenir commun. Pas un marché de la performance où se creusent les écarts. L’école n’est pas là pour produire des individus employables, mais des citoyens libres, épanouis et instruits.
Ensemble, on change tout
Depuis plus d’un mois, avec mon équipe de militantes et militants, on sillonne la circonscription, et informe les parents d’élèves, devant chaque école. À l’école du Taillis à Yerres comme ailleurs, les témoignages sont unanimes : il faut des moyens, de la stabilité, du respect pour les personnels et du soin pour les élèves.

Nous refusons la casse de l’école publique. Nous appelons à la mobilisation contre les fermetures de classes.
Rejoignez les militantes et militants du Nouveau Front Populaire pour défendre une école digne, solidaire et ambitieuse !