Le 19 septembre dernier, Valérie Pécresse a annoncé le retrait du financement régional des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) en Île-de-France. Cette décision brutale prive les MDPH d’une subvention annuelle de 2 millions d’euros, pourtant essentielle pour les personnes en situation de handicap.
Depuis 2014, ce financement avait été mis en place par la précédente majorité régionale de gauche, au titre du fonds de compensation. Il permettait d’apporter une aide concrète à celles et ceux qui doivent assumer des frais non couverts par la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) : aménagement du logement ou du véhicule, surcoûts de transport, besoins techniques spécifiques. C’est un filet de sécurité indispensable pour de nombreuses personnes déjà confrontées à des situations complexes.
La présidente de région justifie sa décision par une lecture étroite des compétences régionales. Pourtant, la même Valérie Pécresse continue de financer à hauteur de plus de 40 millions d’euros par an des actions sécuritaires qui ne relèvent pas non plus des compétences de la Région — un choix dénoncé dès 2022 par le préfet de région lui-même. Il est donc permis de douter de la sincérité de cette justification.
Ce désengagement est d’autant plus indécent que les MDPH sont déjà sous pression.
Face à l’augmentation constante des demandes, les délais s’allongent, provoquant stress et insécurité pour les personnes concernées. Supprimer ce financement, c’est aggraver la situation, accroître les inégalités et affaiblir encore un service public pourtant vital. En 2024, Pécresse prétendait faire du handicap une « grande cause régionale ». De toute évidence, cette promesse n’engageait qu’elle.
Nous dénonçons cette décision injuste, prise sans concertation, et appelons au rétablissement immédiat de cette subvention.
Nous exprimons tout notre soutien aux MDPH, à leurs équipes, ainsi qu’aux personnes en situation de handicap qui subissent une fois de plus les conséquences d’un pouvoir politique qui ne respecte pas ses engagements. Et nous interpellons aussi celles et ceux qui soutiennent cette politique sans sourciller, comme la maire de Montgeron, Mme Carillon, pourtant bien placée pour mesurer les effets concrets de cette décision dans nos villes.
La solidarité ne peut pas être un slogan de campagne : elle doit se traduire dans les actes. Nous continuerons à nous battre pour qu’aucune personne en situation de handicap ne soit abandonnée par les pouvoirs publics.
Retrouvez notre lettre adressée à Valérie Pécresse ⤵️ :

